Publier pour la première fois lors de la saison inaugurale de la Ligue Fédérale des As en février 2014, cet article reflète encore bien la réalité de notre passé et présent collectif. Lisez ou relisez-le mais prière, profitez bien de l'hiver et l'ère du nord qu'il amène pendant "ksa passe ;)".
Le froid installé, l’hiver bien entamé, c’est la promesse de l’air du nord qui dicte presque à elle seule la durée de la saison de hockey extérieur. Il est difficile de généraliser car d’une ville à l’autre, d’un col bleu à un autre sans oublier les bénévoles de fond de cours, tous ne sont pas égaux et n’ont pas la même passion et amour pour leur glace.
L’ère t’en qu’à moi où les travailleurs municipaux et dans bien d’autres secteurs travaillaient avec fierté et non seulement pour le pognon est révolue. Jeunes, nous avions droit à des cols bleus qui s’occupaient de « leur » glace comme la perle de leurs yeux. Ce n’est pas pour dire que ce genre d’individu n’existe plus, mais il est rare et bien souvent contraint par une convention collective qui ne laisse ni place pour les vrais travailleurs ou l’initiative d’individus. On se contente de la loi du moindre effort et c’est toute la collectivité qui en souffre et en paye le prix. Je parle d'expérience.
Depuis des années déjà, nous avons une population, particulièrement les jeunes, qui souffre d’embonpoint, et toutes les campagnes pour les faire bouger tombent à plat si ils n’ont pas des parcs bien entretenus qui donnent le goût et inspirent les jeunes et moins jeunes à bouger. Comment voulons-nous vraiment que les choses changent, si nous acceptons la médiocrité?
Outre l’aspect humain derrière le succès des sports d’hiver, il y a dame nature. Je pitonnais l’autre soir et à météo- media qui devrait plutôt s’appeler météo grosomodo tellement ils sont dans le champ la moitié du temps, un animateur réalisait un vox pop avec la crème de la crème de notre société sur nos trottoirs. Et il demandait aux plus vieux d’entre eux (dont je fais maintenant partie) si c’est vrai que l’hiver a changé et qu’il était plus costaud dans le temps où la musique était en noir et blanc. Comme de fait, tout le monde disait « Oooh que ouiiii » tout en rajoutant que ce n’est pas pcq ils mesuraient trois pommes dans l’entrée pendant que leurs parents déneigeaient le station wagon LTD Ford plaqué bois sur fond beige métallique. Non monsieur !!
C’est certain, je me rappelle d’hivers de mongols où on construisait des forts qui nous semblaient gigantesques, même celui de 1975 où ma mère était venue nous chercher à l’école en traine sauvage tellement les rues étaient engorgées de poudreuse. Mais je me rappelle aussi d’hivers où la neige dans les prés ressemblait davantage au sel de table laissé derrière sur une nappe fade terni par le temps. Une coupes d’hiver qui étaient pas plus frettes ou chauds que maintenant. La mémoire et notre perception du passé nous jouent souvent des tours, le réchauffement climatique aussi.
Je n’embarquerai pas dans ce débat car ça ne finira plus car l'homme fait bien d'autres choses pour altérer le climat que ce dont on l'accuse, dont maintenir les gens dans la pauvreté par exemple qui également affecte le climat et en bout de compte je ne pourrais pas plus profiter de l’hiver puisque toujours "pluggé" devant mon écran à travailler sur ce site et la ligue. C’est drôle à dire, mais je m’ennuie de cette époque ou semble-t-il nous avions des vrais hivers. J’étais jeune, j’avais tout mon temps et le plaisir de jouer au hockey soit au parc, soit au milieu du golf sur un étang encerclé de bandes en bois rond, ou tout simplement dans la rue chaque soir après l’école: c' était sublime! Nos parents n’étaient pas paranoïdes comme ceux d’aujourd’hui qui se font "crinquer" encore une fois par les médias et des études farfelues sur ce qui est bon ou mauvais pour les enfants.
Je vais vous le dire moi ce qui est bon pour eux, c’est de jouer, jouer pis jouer encore! Si on les laisse faire pis on leur donne du lousse avec des belles places bien entretenues pour tripper et s’inventer un monde, peut-être que celui-ci sera plus beau "mek on n' y" soit plus. Comme c’est parti, ça va être une belle gang de névrosés sur- médicamentés avec un problème de surpoids et un manque chronique de motricité. Laissons-les donc se geler les orteils, se "petter" la margoulette et profiter de l’hiver et la promesse que l’air du nord amène et les joies qui s'y cachent.
Réchauffement climatique ou pas, y fait frette en cris et puis si le thermomètre peut se brancher, on risque d'avoir un hiver d'antan maintenant, donc profitez-en, remettez à demain ce que vous devez faire aujourd'hui (easier said than done) et allez jouer dans neige et profitez de l'air du nord pendant qu'y passe. Tsé jamais, y pourrait bin sauter son tour l'an prochain question de faire vendre des journaux biodégradables bientôt comestibles sur un coin de rue près de chez-vous. On n'arrête pas le progrès !