Nous avons eu droit samedi dernier à quatre matchs à la saveur différente, reflets des différentes réalités humaines ayant cours dans la ligue. Le premier match, opposant les Vipers aux Czechers, s'est terminé par une victoire convaincante des premiers, une deuxième seulement en temps réglementaire cette saison. Chose surprenante, les Czechers ne semblent pas avoir été bien longtemps dans le coup, selon les témoignages que j'ai pu recueillir. Pourtant, ils ont démontré de belles choses lors des derniers matchs. Malgré leur saison difficile, les hommes en jaune pilotés par Ludovic Helias ont finalement trouvé une recette gagnante, et l'on surtout maintenue tout au long du match. Les visages étaient probablement beaucoup plus souriant dans la chambre après la partie, comparativement aux dernières semaines!

Le deuxième match opposait deux puissances de la ligue, les Avengers et les Rhinos. On pouvait s'attendre à un match serré, mais les Avengers ont pris la mesure des hommes en rouge d'Éric Champagne. Est-ce une question de remplaçants ou une mauvaise éthique de travail? Le mystère reste aussi entier que la surprise du résultat du match.

Le troisième affrontement a été à l'image des dernières semaines et des efforts de l'administration, avec ses nombreuses sessions de tirs de barrage. Les Météores et les Loggers se sont disputé un match intense aux nombreux rebondissements, qui c'est achevé par la victoire des hommes en noir et la première de leur gardien en temps supplémentaire! Un match à l'image de ce que la ligue cherche à accomplir et qui a tenu les joueurs et les spectateurs sur le bout de leur siège!

La quatrième partie de la soirée, entre les Shamrocks et les Kamikazes, est le reflet du côté moins glorieux du monde du hockey adulte en général. Avant même le commencement de la partie, en voyant les forces alignées de chaque côté, j'ai prédis à mes coéquipiers une victoire à sens unique pour notre équipe. Chaque équipe comportait plusieurs remplaçants dans ses rangs, dont un gardien élite pour les Kamikazes en la personne de Patrick Bouchard, qui testait du même coup ses genoux après plusieurs mois d'absence. Avec plusieurs annulations de dernière minute (dont une à peine plus d'une heure avant la partie), notre président a du prendre des décisions qui non malheureusement pas été joyeuses pour tous. Voulant offrir un peu plus de puissance aux blancs avec le gardien élite et un défenseur de haut calibre, il a cru bon de ne pas trop affaiblir les hommes en vert dans la crainte d'un match inégal.

Malheureusement, avec les annulations de dernière minute et une sous-estimation de la ténacité des Shamrocks, ce fut l'inverse et les meneurs au classement se sont retrouvés surchargés de vitesse et de talent grâce entre autre aux remplaçants Alex Lamarre et Cyril Boucard. Il était évident pour les deux camps qu'un déséquilibre des forces majeur avait lieu, qui n'a pas paru immédiatement avec le jeu fougueux des Kamikazes en première moitié de première période, mais la réalité a bien vite rattrapée l'équipe de Sébastien Mainville. 

Plusieurs explications peuvent être fournies pour expliquer ces situations, comme l'absentéisme, mais je crois que les désistements à la dernière minute de joueurs réguliers ou de ceux qui devaient les remplacer sont en général bien plus dommageables pour l'équilibrage des équipes. Bien souvent, notre président se retrouve à devoir prendre des décisions de dernière minute avec bien peu d'options de rechange devant lui. En tenant compte des joueurs disponibles et à trop vouloir bien faire, parfois certaines décisions s'avèrent être les mauvaises , comme dans bien des situations de la vie courante. Tout cela revient à la difficulté pour un être humain (seul) de gérer plusieurs dizaines d'individus avec leurs personnalités et leurs égos, leurs empêchements familiaux et les milles et une raisons souvent bien justifiées de devoir manquer un match à la dernière minute.

Pour terminer, je considère que les résultats de samedi démontrent en général que les équipes qui obtiennent la victoire le plus régulièrement sont celles qui démontrent la meilleure éthique de travail et le meilleur esprit d'équipe. Nous avons pu le voir dans le passé à maintes reprises. Bien sur, le talent y est pour quelque chose. Mais un jeu de passe intelligent et un travail à 5 peut souvent venir à bout du jeu habile d'un ou deux joueurs supérieurs en talent individuel. Nous avons pu voir du beau et de l'excitant samedi, comme du moins beau. C'est ce qui fait du hockey un sport si passionnant et si intense, chaque petits détails pouvant faire la différence!

Je suis confiant que le reste de la saison se déroulera bien et que les expériences acquises permettront de mieux prévenir les situations embarrassantes. La perfection n'existe pas, mais au moins la LFA essaie constamment d'y parvenir!

Sur ce, à la prochaine!

Jacob Poliquin