MARQUEURS DE TEMPS...

Nous vivons tous des vies surchargées depuis l’avènement des multiples plateformes de communications tels les courriels, réseaux sociaux et nos cellulaires qui semblent tant captiver certains d’entre-nous. Plus rejoignable que jamais mais plus seul aussi. Disons que le niveau de stress a monté d’un cran depuis qu’ils font partie de nos vies tout en diminuant notre niveau d’attention. Tout semble se faire en surface et à voir les gens déambuler sur les grosses artères de nos cités avec leur nez dans leur écran, on croirait que les zombies sont du monde du réel. C’est triste en fait ce niveau de conscience globale, des gens embarquent dans des mouvements variés pcq c’est la mode du moment, ça « like » tout sur leur passage pour pas manquer le bateau numérique. C’est en fait leur vie qu’ils ou elles manquent en vivant celle-ci à travers un écran, à travers ce miroir narcissique qui n’a pas de limite. Toutes ces incessantes perturbations nous éloignent de nous même car malgré une forme de solitude mentionnée plus haut, il est difficile de se trouver un espace à soi, à moins de se « déplugger ». Ça paraît simple mais dépendant de notre réalité et nos obligations ce n’est pas toujours possible. Pour d’autres c’est carrément une addiction, une dépendance voir une drogue numérique qui calme l’âme comme la cigarette pour d’autres.

On se pose tous (ou presque) des questions sur notre petite personne, nos aspirations, notre chemin de vie et notre place dans ce monde mais ces brefs moments de lucidités sont mis à rude épreuve lorsqu’on s’ouvre au monde extérieur et qu’on subit  le niveau d’insignifiance qui prévaut dans nos société à travers les différentes formes de médias et les « talking heads » qui nous représentent et ce qu’on nous propose.  Assurez-vous je ne suis pas entrain de dire qu’on beigne dans la slush mur à mur mais ce qui prévaut n’est qu’insignifiance, mensonge et manipulation de masse.  Que du bruit, des illusions, des mots vides et des images-choc pour nous faire oublier l’engrenage dans lequel nous vivons.

Plusieurs personne bien plus éloquentes avec un verbe bien plus étoffé que le mien appellent depuis des années à ce que les gens se réveillent et sortent de cette torpeur de masse infligée par le système mais aux yeux de la population et des moutons qui prennent leur trou car trop apeurés de sortir des rangs et sauter la clôture, ceux qui appellent à un véritable changement sont perçus comme des extrémistes, des  « outsiders » et des fous. Préfèrent le « fast food » musical, la culture à petites bouchées et la vie générique à 140 caractères (280 depuis le 7 novembre), le confort et l’indifférence qui règnent aujourd’hui en Occident est ahurissant. Ce qui compte plus que jamais aux yeux d’une grande tranche de la société est les « get rich schemes » et l’ « instant stardom ». Le MOI et le temple du nombril étant plus grand que nature dans les selfies vides qui parsèment le spectre social qui nous englobe.

Certes c'est une vision pessimiste de l’état des choses et c’est bien plus simple d’en faire fi et de faire comme si de rien n'était en continuant son petit train train. Alors le marqueur du temps dans tout ça ?! C’est les moment de lucidité que tu vis à travers une immense gamme d’émotions, c’est quand tu es touché par des mots, un être humain ou des événements. C’est quand tu es pleinement conscient de l’importance de la beauté ou laideur du moment présent. C’est quand tes vraiment là, dénudé de ton masque, « all-in baby » prêt à te dévoiler tout entier en croquant sans artifice ou défense dans la vie. C’est quand tu laisses ton égo à la porte et que tu entres pour jouer et pour baigner dans l’instant présent man.

On marque le temps et tatouons notre esprit de ces instants si chers à nos yeux qui peuvent paraitre éphémères parfois mais qui ne peuvent qu’exister sur notre « time line » de vie que si nous sommes pleinement conscient et non hypnotisés par ce cirque de masse.

Nous ne sommes qu’Humains, imparfaits à souhait, réparant nos erreurs à mesure que nous en faisons d’autres. Ce n’est pas facile et clairement plus simple de mettre la « switch à off » and to go with the flow sans trop se poser de questions, mais c’est là le problème. Il y a trop d’habitants sur cette boule d’argile avec la « switch à off » et le problème réside généralement à la source, les parents et l’éducation reçue dans un environnement sec et vide de sens résultant en des être humains sans empathie et finesse, sans désir de savoir ou de se dépasser. La paresse sous toutes ses formes étant un dénominateur commun.

Rien de ce que je dis ne changera grand-chose,  les optimistes diront que la vie est belle, que les gens sont remplis d’amour et que tout change pour le mieux. Ceux là à mon humble avis n’auront tout simplement pas regardé la vie en pleine face.

C’est fou ce qui peux te trotter dans la tête entre l’épicerie et la maison, l’aréna étant notre sanctuaire où la raison se fait mettre en mise en échec par notre passion pour ce sport qui suscite chez nous tant d’émotion. Marqueurs de temps ou pas, nous sommes privilégiés de pouvoir mettre la « vraie » vie sur pause pour nous rencontrer et vivre pleinement ce rêve en état d’éveil comme un fantasme qui se réalise à chaque fois que notre corps franchis le seuil de ce monde parallèle qu’est l’arène. Là où nos rêves les plus fous peuvent se matérialiser, là où on vit vraiment. Au fait quelle est la vraie vie ?! Celle qui nourrit nos pensées ou celle qu’on vit au quotidien et qu’on nous impose ? L’un étant le rêve et l’autre le cauchemar, de quel côté penches-tu ?!

C’est sur cette série d’observations et de questions sans réponses que je souhaite à chacun d’entrevous beaucoup de lucidité, de conscience et de satisfaction dans votre vie de tous les jours. Surtout que vous ayez dans vos vies une forme d’amour propre ainsi qu’une qui vous enveloppe avec une liberté d’agir et les moyens pour atteindre vos buts. Plus que tout, je vous souhaite à vous et à ceux que vous portez dans vos cœurs la santé, car il est vrai que sans elle au final on a absolument rien et je sais de quoi je parle.

Je vous souhaite une sacrée de bonne année ! En espérant qu’on prenne les bonnes décisions et que nous posions les bons gestes pour que 2018 marque le temps significativement dans nos vies.

@+
JFD