JOURNÉE DE LAVAGE LE LENDEMAIN DU FUTUR

Rituel de fin de saison accompagné des parfums qui cachent en eux la déception et l’envers de la médaille moins glorieuse des séries (photo JFD)

Les événements tels qu’on les vit dans le présent nous sembles souvent plus gros, plus fou, plus extraordinaires que ceux qui auront marqué notre passé. L’opposé est également vrai car l’être humain a souvent tendance à exagérer les dimensions, les faits, la beauté et autres qualificatifs du passé et il se voit souvent confronté à ses souvenirs embellis lorsqu’il a la chance de revenir sur la scène du « crime » où tout s’est joué.

Malgré que par le passé nous ayons eu droit à des fins de saisons serrées, avec par magie deux clubs qui devaient s’affronter lors du dernier match du calendrier qui allait déterminer le gagnant du trophée Tremblay, nous avons rarement sinon jamais eu autant de clubs terminer le « round robin » à égalité suite à un samedi de matchs enlevant et serrés. Mettant de côté le premier match de la journée qui a vu dès le premier « shift » de la partie les Météores perdre Remy Babin qui s’est blessé, les laissant à court d’un homme jusqu’à ce que Georges Sawaya des Tomahawks arrive à l’aréna pour leur porter main forte dans une cause perdue. Les trois rencontres suivantes furent épiques !

Sputnik vs Tomahawks (photo Andrew Gallai)

Le match de 15h30 opposait le Sputnik déjà éliminé aux Tomahawks qui devaient avoir gain de cause pour espérer continuer à jouer passé le week-end. Un peu à l’image de leurs rencontres depuis le début des séries, ça brassé pas mal et nous avons vu plusieurs « cheap shot » de part et d’autres. Probablement dû à leur gardien qui ne semble pas avoir toute sa tête à le voir à chaque match chialer aux arbitres comme une madeleine , il me semble que les matches les impliquant dégénèrent souvent. Pourtant avec à leur tête Stephane Pilette, Jacob Poliquin, Raymond Riffon, Paul Desgroseilliers (fini pour les séries) et des nouveaux venus comme Jonathan Hamel et Tim Gilette (absent samedi dernier) rien ne laisse présager un débordement. C’est pourtant ce qui est arrivé encore une fois samedi sans que le tort repose seulement sur leurs épaules. L’autre équipe n’y allait pas de main morte et les arbitres selon moi en ont trop laissé passer. Je n’ai malheureusement pas pu voir l’ensemble du match comme je devais m’habiller pour la troisième rencontre de la journée mais suis sorti de la chambre pour voir les tirs de barrage que devait absolument remporter le « red machine » s’ils voulaient maintenir l’espoir de passer dans la ronde suivante. Les « gros guns » n’ont pas flanché sous la pression avec Jacob Poliquin et Raymond Riffon faisant le travail pour les qualifier pour les demi-finales.

Le match suivant voyait les Nuclear Ramjets dans le même prédicament que les Tomahawks lors du match précédent comme eux également devaient l’emporter pour se classer en demi-finales. Ils faisaient faces aux Molotov et à des adversaires déjà classés qui n’avaient rien à perdre sauf possiblement le premier rang et la partie.

Performance électrisante d’Alex boutet lors de l’affrontement des Molotov face aux Nuclear ramjets dans un gain de 1 à 0 éliminant du même coup “the green machine” (photo Lisette Nepveu)

Pour décrire ce match je pourrais faire un parallèle avec la description du trafic le matin. Malgré savoir qu’on va éventuellement frapper un bouchon tel qu’annoncé sur les ondes, parfois les premiers kilomètres nous semblent fluide et on se dit que « toute va être karek ». Et c’était le sentiment général lors de la première période où il semblait y avoir beaucoup de place pour circuler avec des chances de part et d’autres. Ce qui s’est avéré être le seul but de la rencontre suite à une erreur sur la bleu des verts au milieu de la première période résonne probablement encore dans l’esprit de ceux qui l’ont vu. Un rare moment de relâche de la part du « green machine » qui sans le savoir à ce moment là allait se faire blanchir par Alexandre Boutet qui malgré le soutien de son équipe, a gagné à lui seul le match avec une solide performance qui faisait contraste avec celle du week-end précédent où il avait alloué neuf buts à ses adversaires. Du grand Alex !

De son côté malgré avoir été moins sollicité, Maxime Rivard n’a rien à se reprocher dans la défaite ayant fait des gros arrêts et cédé qu’une seul fois suite à un tir précis dans la lucarne de Daniel Maglione. Le reste de la rencontre semblait congestionné tel le trafic un vendredi après-midi où tout le monde essaient de rentrer à la maison. Les charges répétées des Nuclear Ramjets furent stopper tour à tour soit par leur cerbère ou par un repli défensif fort efficace de la part de ses joueurs qui encerclaient le porteur de la rondelle en étouffant les chances de passes et limitant l’espace pour se démarquer. Donc ainsi se terminait le parcours de nos champions de la saison régulière dans la division Centrale et gagnants du Trophée Tremblay, eux qui n’avaient jamais été blanchi, ont trouvé un drôle de moment pour tomber en panne. Ainsi va la vie.

Les avengers sont revenus de l’arrière samedi pour finalement gagner en tir de barrages éliminant ainsi les rebels (photo lisette nepveu)

La rencontre la plus attendu de la journée clôturait notre « round robin », et mettait en scène deux équipes qui se devaient de gagner pour se classer en demi-finales. Les Avengers de Martin Maillé faisaient faces aux Rebels de Brian Goolab dans un match qui n’a pas déçu les attentes. Bien entendu comme j’avais pris part au match d’avant je n’ai pas été témoins de la partie en entier mais de ce que j’en ai vu ça été tout un match. Si je me souviens bien comme je n’ai pas les feuilles de matches, le score était 3 à 3 pour amorcer la troisième période. On sentait la tension dans l’air au niveau de la glace mais l’atmosphère dans les estrades était assez festive où l’on pouvait y voir plusieurs membres de la LFA de toutes allégeances. Les couleurs douces, malgré que vives à un certain égard, des uniformes des deux équipes prenant part à l’affrontement se mêlaient les unes aux autres dans un bal incessant de mouvement tourbillonnant autour du disque. Environ mi-chemin dans la période, l’équipe en jaune a pris les devants en comptant dans un but laissé béant suite à un cafouillage derrière celui-ci. Étrangement contrairement à ce que nous aurions pu s’attendre à voir, les bleu poudre n’ont pas semblé redoubler d’ardeur à exception de certains individus, l’équipe ne créant aucune chance de marqué fabriquant que quelques morceaux vite démonter par l’adversaire. Ils ont finalement réussi à marquer pour égaliser le score en toute fin de rencontre sur un tir anodin qui semble avoir touché une jambière ou deux avant de se retrouver au fond du filet. Suite à quelques pièces de jeu de part et d’autres qui n’ont pas porté fruits, nous nous sommes dirigés en tirs de barrage pour la deuxième fois de la journée. S’échangent chacun un but c’est finalement les Avengers qui sont sorti avec la victoire se classant ainsi pour la prochaine ronde de nos séries tandis que les Rebels avaient peine à croire ce qui venait d’arriver.

plusieurs sont restés pour passer du bon temps ensemble et regarder les matches de séries qui n’ont pas déçus (photo lisette nepveu)

Au lendemain de ce qui a déterminé le futur, je me voyais comme à chaque fin de saison charrier les sacs d’uniformes trempes le haut de mes 41 marches pour laver le tout et voir quel type et le nombre de réparations qui sera nécessaires avant le début de la saison estivale. Par chance mon ex vient en ville le week-end prochain et pourra me donner un coup de main avec la couture ;) Ce même cirque sera à recommencer samedi prochain suite à nos deux matches de semi-finales que j’encourage tous nos membres éliminés et nos partisans à venir voir. Si les parties du week-end dernier sont à l’image de ce qui nous attend, ça promet !

Pour sa part la division Satellite n’aura pas besoin d’attendre bien longtemps pour connaitre leurs champions de la saison 2018-2019 comme leur finale aura lieu ce dimanche à 18h00 à l’aréna du Collège Notre-Dame. « Winner takes all » avis aux intéressés.

UN MOT D’UN DE NOS MEMBRES

Depuis le début des nouvelles LFA, nous avons toujours encouragés nos membres à participer à ce volet de la ligue en écrivant des textes sur les différents aspects de la Ligue Fédérale des As, du Hockey Brotherhood ou du hockey en général. Cette semaine un de nos anciens, qui cette saison jouait comme remplaçant, s’est décidé de nous pondre le texte qui suit. Faites en de même et nous nous ferons un plaisir de le partager avec nos lecteurs.

“Frat House on Ice” par Stefan Marquis

100 ans les gars. 3 fucking chiffres. Vous pouvez tous vous y rendre. Et si je me fie au contexte sportif au sein duquel vous évoluez au moment de cet edito, vous avez de bonnes chances que vous atteigniez la cible sans couches à grosses bobépines, sans peine et misère, ni chaise roulante. Aucune prothèse, aucune malchance. Cent ans, la peau polie par l’usure mais toujours bien rodée, le carnet solidement garni d’un travail de journalier, fort et présent à chaque fois, match après match, donnant tout ce que le métabolisme humain est habilité à livrer, tel qu’il l’a été conçu par Mère Nature. Un bolide. Une Porsche. Une Austin Martin. Une vieille Cherokee 1990. Une osti de machine digne des Dieux antiques.

(photo Lisette nepveu)

Boys, vous faites partie d’une fraterie. Une coalition de bons esprits dont j’ai l’honneur de faire partie et au coeur de laquelle j’ai plongé de plein gré au milieu des années 2000, où le jeu entre camarades était étonnamment encore pur, tel un drap blanc lavé avec juste assez d’eau de Javel (pas trop) et passé au Bounce pour que du même coup, chambardés dans les multi-cycles sans fin de la sécheuse, les précieuses shorts jaunes à velcro puissent livrer une coquille aussi nette et hermétique que celle d’une palourde endurcie au fond du Bas Saint-Laurent.

Un jeu où l’objectif essentiel était celui d’apporter son balluchon équipé de ses pièces de base et d’avoir le coeur à la bonne place. Après, on verrait bien entre nous, spectateurs de notre propre joute, quels dénouements surprenants et spectaculaires le match du soir nous dévoilerait, à tous et chacun... quelles surprises inespérées, quels étonnements, quelles déceptions personnelles, quelles rages surgiraient de la poitrine dégorgée de l’une ou de l’autre des deux équipes animant l’espace-temps du Lower Canada College arena, un soir quelconque, mais génial, ayant lieu sur le sol ferme de l’île de Montréal.

En fait, la leçon que j’ai retirée de cette belle époque est immortelle et se regénère à neuf chaque semaine, chaque mois, chaque année. L’important, c’est la fraternité. Pensez-y les gars : sans vos coéquipiers, sans vos frères d’armes, vos skills, vos efforts, votre expérience n’ont plus le même sens ou le même usage. C’est lorsque vos talents et votre énergie coagulent avec ceux de vos équipiers que le mystère du jeu surgit si aisément du chapeau feutré, tel un lapin bien gras de magicien. C’est là qu’on voit jusqu’où il est beau de voir un geste, une volonté, et même une amitié. Car on le sait tous : c’est hot en sale de faire une passe gagnante à l’un de ses chums. Plus on est amis, meilleure encore est la passe. C’est comme ça.

Dernière dépêche : j’ai vécu un moment de titan ce mois-ci avec la LFA et les Molotovs. Au début de la saison, JFD et moi-même avons frappé un caillou. Je vous épargne les détails, car ils ne sont pas importants. Tels que deux frères d’une même mère, on s’est pognés pour rien de plus qu’une niaiserie de coulisses. Un accrochage à la table à souper. Une niaiserie telle que personne sur la planète - autre que lui et moi -  ne s’y intéresserait pour plus de 5 secondes. Dans le feu de l’action, j’ai cancellé ma saison 2018-2019 avec les Molotovs. JF m’a renvoyé mes $50 de dépôt par la poste. C’était fait. Réglé. Comptabilisé dans les livres. Puis..... ce qui deva arriver, arriva. Tranquillement, dans l’obscurité fertile de l’insoupçon, au fil des jours, le germe du Brotherhood, indestructible et recyclé de par ses meilleures composantes, s’est remis à pousser. L’amitié entre nous en est sortie plus forte encore. On a choisi de voir se délier les accrochages imbéciles du passé sous les bourrasques d’air frais, de laisser valdinguer derrière nous nos vielles peaux de lézards. De ne pas donner de place aux pertes d’énergies ne nous concernant plus. Car ce qui importe au final, c’est le rire, la sueur, l’exaltation, la fiabilité. Ce qui importe, c’est l’appel à l’aide d’un soir, et la déclaration de présence au cours du même.

stefan marquis prodigue des conseils était “all in” pour aider les molotov à remporter leurs trois victoires lors du rond robin (photo Lisette nepveu)

JF m’a replacé dans les rangs des Molotovs avec Tony, Daniel ‘Mags’, Dan Chouinard, Pat, Mark, Oliver, Alex, Alex et Alex (holy shit!!), Nathan et Andrew, pour les trois matchs de qualification aux séries, et ça a été litéralement un BLAST TOTAL. Et cerise sur le sundae, un match tight-tight-tight de 1-0 samedi dernier pour sceller le sort vainqueur des noirs.

Même si j’ai présentement un faible penchant pour les ‘All Blacks’, je souhaite sincèrement que la meilleure équipe gagne la coupe cette saison – car tous les coeurs vaillants y ont droit. Pour ma part, je peux vous assurer d’une chose : les bleus que j’ai cummulés sur les bras et les prises de becs entretenues avec les joueurs des équipes adverses lors des combats sur la glace n’auront aucune conséquence sur mon affection pour la ligue,  pour tous ses ouvriers quels qu’ils soient, et pour le one-and-only Brotherhood.

Good luck boyz! Go get it!
Stéfan Marquis

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A moins d'être un BS, un étudiant, fauché, en faillite ou un crosseur TOUT LE MONDE PAYE DES IMPÔTS. Donc payé en moins en donnant à l'organisme communautaire que VOTRE LIGUE SUPPORTE (et reçois un reçu d'impôt) pour qu'ensemble nous fassions du bien dans ce monde. Dépassons le 100 000$ d'amasser depuis 2013 cette année ! « Let’s go boys, we can do it » Voici le lien (ici) 

Jouez pour Jouer
JFD