LES ÉLECTRONS LIBRES D'UNE LIGUE


(Concept JFD, montage Jeremy Lancelin)

C'est avec cette illustration d'électrons libres qui forment notre ligue que j'ai amorcé une réflexion sur le cheminement de ces hommes qui composent La Ligue Fédérale des As. Ce qui fait la spécificité d'une ligue, c'est bien souvent ses membres, et bien les choisir n'est pas une mince affaire. D'une ligue à l'autre, la "game" reste la même à quelques règlements près, mais les "personnages" qui élisent domicile dans une ou même plusieurs ligues, ce qui souligne une certaine forme de polygamie sportive chez l'homme qui n'est pas loin d'une vérité sous-jacente, mais là n'est pas la question ou le propos de cet exposé.

 Certes les dirigeants d'une ligue doivent composer avec ceux qui veulent participer à l'activité prescrite mais il n'en demeure pas moins que c'est leur responsabilité de n'accepter que les membres qui sont prêts à jouer le jeu et suivre un décorum tel que prescrit par les souhaits du groupe. Lorsque cette étape est franchie suite aux démarches entreprises pour attirer vers la ligue le type de joueurs souhaité et écarter les indésirables, il nous reste à équilibrer le groupe à travers les diverses formations. Je dirais en jargon d'hockey que c'est le boute "tricky" de la patente, t'as besoin de leaders dans la chambre comme sur la glace, un mix de fonceurs silencieux et de grandes gueules de ce monde. Des joueurs de talent comme ceux d'aptitudes limitées mais avec du coeur au ventre. Ensuite entre en ligne de compte  le choix du gardien sans oublier l'ego des uns et des autres qui formeront  la chimie ou pas d'un club. Il existe plusieurs manières d'accélérer le processus de fusion d'un groupe, mais reste que parfois certains caractères sont incompatibles, et c'est dans ces cas là et quand une équipe a de la difficulté à prendre une vitesse de croisière qu'il faut agir pour rectifier le tir.

Ceci n'est qu'une partie de la recette pour construire une ligue et pour y attirer de nouveaux joueurs, mais d'où viennent-t-ils, qui sont-ils et qu'ont-ils en commun ??? En général, l'amour de la "game", mais il y a plus que ça. Il réside en eux, même chez les plus sérieux, terre-à-terre et stoïques d'entre eux, le petit gars qui ne veut pas vieillir et rentrer chez lui souper les soirs d'hiver, quand le son des lames mordant la glace est la plus belle musique qu'il soit possible d'entendre pour habiller telle une couverture de neige d'une image bucolique le sentiment qui réside en eux.

Lorsqu'ils se retrouvent sur la glace, ils sont tous égaux avant que la rondelle ne touche la surface de jeu, cadres supérieurs d'une entreprise internationale, menuisiers ou musiciens, tous oublient le monde qui les entoure et qui dicte leurs faits et gestes. Tel un chef d'orchestre, l'arbitre attire leur attention d'un coup de sifflet, l'horloge se met en branle, sa main se délie et laisse tomber le disque en chute libre vers une la glace qui enferme en elle les rêves des millions de joueurs qui l'on jonchée. D'un geste vif, la rondelle est propulsée dans le jeu et du même coup, toute référence au temps sauf le cadran qui efface ce dernier, est effacée. Ce ne sont plus des hommes qui jouent mais l'âme qui réside en eux, l'âge, le physique et la tête ne suivent qu'elle dans ce tourbillon dicté par les aléas de la rondelle et les corps qui sillonnent la surface glacée à la recherche du "perfect play" qui les mènera au but de leur rêve, tel un Bobby Orr ou un Crosby d'aujourd'hui. Cela étant dit, la réalité des gardiens est tout autre, mais ça les ami(e)s c'est une autre histoire......

@+JFD